Hautes-Pyrénées - Vallées de Campan - Payolle - Camp Bataillé : 989 m. - Castet Sarradis: 1781 m. - Tuhou Gran : 1911 m. Niveaux:
Ski en neige tumultueuse
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7 h 45, je pars avec Philippe BD., puis Ghilaine Y., et Sylvie A. Nous nous rendons à Payolle, près du camping des Quatre Véziaux. Le ciel est bleu, le soleil brille au-dessus des cimes Est. La température est négative.
9 h 35, skis aux pieds, nous montons en direction de l'ouest. La piste, à l'ombre, longe le bois Sarrat de la Gleize et le ruisseau de La Pradé. Le trajet vire au nord-ouest dans le secteur de La Gaoube.
Dès que nous parvenons dans les secteurs ensoleillés, le réchauffement se fait sentir. Nous descendons par les granges et le ruisseau du secteur Artigussy, par un petit pont de bois juste enneigé.
Plusieurs traces montent vers la crête du Cap de Camiet, où nous distinguons un groupe de randonneurs en raquettes. Nous suivons la crête vers le sud. Le passage en ski est étroit. Rochers et branches, notamment de houx sont à éviter.
Le cheminement domine le Sarroue à l'ouest et le Courtaou des Esclozes, en contrebas, à l'est. Il suit également le Coustelat de Bédoub et Sarrat de Bédoub. Nous marquons un arrêt ravitaillement, au niveau d'un collet, avant d'attaquer les fortes pentes du Castet Sarradis.
Tandis que Philippe, suivi par Sylvie et Ghilaine, effectuent de larges virages pour une montée douce, la pente directe me tente, même si à un moment un ski se détache et m'oblige, par sécurité, à poser les couteaux.
L'arrivée au Castet Sarradis est à 12 h 20. Deux ou trois randonneurs en raquettes redescendent. La vue est superbe avec les Quatre Véziaux au sud-est et le pic du Midi de Bigorre à l'ouest. Je tente de persuader mes amis de monter au Tuhou Gran, à 10 minutes de montée « ressentie » !
La brave équipe accepte, la joie s'affichant sur des sourires figés ! Une descente entraîne, sur une crête à remonter passant par un collet, sous le Pène Chouriguère. En contournant par l'ouest, il suffit de remonter une légère pente Est, pour parvenir au Tuhou Gran, à 13 h.
Ravis de l'exploit, nous nous installons pour déjeuner dans ce magnifique paysage. Une jeune randonneuse descendant du Soum de Marianette arrive et nous raconte son périple, puis repart. C'est à notre tour, un repas trop long refroidit en cette saison.
Chaussant les skis hors des rochers, car le manque de neige concerne les sommets balayés par les vents, nous nous lançons dans les pentes en neige cartonnée. En recherche de neige skiable, nous évoluons sur des larges pentes. Le mélange est surprenant. Entre neige poudreuse et neige tumultueuse, le ski devient un exercice d'équilibriste. Philippe en fait les frais (et oui la neige est fraîche.) en la goûtant de près.
Parvenus sur la crête, nous fonçons vers le nord, l'attention reste soutenue. Le chasse-neige est utilisé dans les passages étroits, où végétation et rochers se transforment vite en obstacles à éviter. Sylvie, virtuose du ski en fait son affaire et Ghilaine joue la prudence.
Nous quittons la crête par un changement de direction à l'est, rasant des raquetteurs sur notre trajectoire. Par un chemin tracé dans la neige, nous filons rapidement dans le secteur d'Artigussy, pour passer le petit pont, avec élan.
Nous retrouvons des pistes avec des descentes agréables, permettant d'affiner nos styles de glisse. Ainsi nous parvenons au parking à 15 h 30. La neige fond! C'est dans un petit bar que nous dégustons un chocolat chaud et deux bons gâteaux.