Hautes-Pyrénées - Vallées de Barèges - Tournaboup : 1550 m. - Vers Col d'Aoube : 2350 m. Niveaux:
Des champs de patates glacés
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Départ avec Philippe BD, pour retrouver Yves, à Lourdes. Nous nous rendons à Barèges Tournaboup, secteur Lascourbes 1550 m. La température est de moins 5 degrés, mais un beau soleil brille dans le ciel bleu, limpide.
9 h 50, nous montons à l'est, par l'ancienne route du col du Toumalet. Puis le cheminement vire au nord et nous longeons le torrent au-dessus du goulet, équipés des couteaux sous les skis car, la neige est gelée.
Un groupe de raquetteurs avance devant nous. Mais après la traversée du torrent, nous les dépassons et filons par les pentes raides, au nord. Après une montée rude nous arrivons sur le Plat de Monhailla et Montaquéout.
Sur le plateau, sont dispersés dans la neige les cabanes d'Aoube. Deux sont en ruines. Nous grignotons avant de repartir. La suite est une succession de vallons dans le secteur d'Aouda, sous la Bonida, à l'est et le pic Bédéra, à l'ouest. Nous passons près du lac d'Aoube sans en distinguer l'emplacement. Yves décide de monter sur un petit sommet, où il nous attendra.
Nous attaquons le mur de neige qui s'élève au col d'Aoube, sous le pic Crémat. Quatre randonneurs quittent leurs skis pour monter à pied au col. En effectuant de larges lacets nous progressons sur la pente de plus en plus raide et les conversions s'enchaînent.
Près des rochers sous la corniche, nous nous arrêtons. Il faudrait monter en crampons, alors nous préférons en rester là, d'autant que Yves nous attend ! Nous nous jetons dans la descente. Hélas la neige est croûtée, avec des blocs de glace, difficiles à skier. «Ce sont des champs de patates» dit l'ami Philippe !
Yves descend d'un sommet et nous nous retrouvons pour déjeuner. Le paysage est splendide. Au sud nous devinons la crête de la Pègue, les pics de Campana, Ramoun, Néouvielle, pic Long, drapés dans des gigantesques voiles blancs.
Nous replongeons dans la descente, à la recherche d'une bonne neige, que l'on trouve de temps à autre. Mais, même après la cabane d'Aoude, la neige constitue un parcours d'équilibriste, notamment dans la pente qui tombe vers le goulet.
Ce n'est que lorsque nous parvenons sur des pistes damées que l'on peut s'exercer à des excès de vitesse. 15 h 30, fin des prouesses sportives.