Vallées de Barèges - Tournaboup: 1450 m. - Crète de la Pègue : 2441 m. - Point : 2436 m. - ski de randonnée. Niveaux:
Étude rapide du terrain
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7 h 15, je pars avec Philippe BD. et nous récupérons Gabi H. pour nous rendre à Barèges Tournaboup. Le parking est peu encombré, les skieurs désertent la station. Nous rencontrons des camarades du Caf. Ils randonnent en raquettes.
La température est douce: 11 degrés et le soleil se faufile à travers les nuages. 9 h 15, nous suivons la piste Est. Après 20 minutes d'avancée la chaleur se fait sentir. Même damée la neige est fondante par endroit. D'ailleurs sur les cotés de la piste l'enneigement est absent.
Une heure plus tard nous parvenons à Super Barèges. La piste vire au sud sud-ouest, puis à nouveau à l'est. Nous avons évité le raccourci pentu insuffisamment enneigé, pris par 3 autres skieurs de randonnée.
Le trajet s'oriente au sud-ouest et sud, pour l'ascension d'une pente très raide, où les passages sont à rechercher entre des rochers et des bandes de terre. Je trouve un passage correct, la bande terreuse n'est que d'un mètre à franchir. Les amis sont partis trop à l'ouest et doivent revenir dans mes traces.
La pente s'amenuise. Une coulée de neige est à longer dans le secteur de Campana. Par la suite nous entrons dans le vallon de Bat de Barrère. Les rochers qui émergent semblent un champ de mines.
Après une pause collation le cheminement emprunté passe entre les falaises du pic de Campana, à l'est et les pentes du pic de Caoubère à l'ouest. Dans ce relief tourmenté, formé de creux, de combes, de mamelons, de rochers, le parcours est à discerner.
Après avoir contourner à l'ouest les rochers, nous revenons vers le sud où se dessine le passage. Au-dessus d'une combe, le trajet vire à nouveau à l'ouest, à notre droite, puis suit une fine crête qui amène à un col. Nous grimpons sur la pente nord, sommet de la crête de la Pègue. Malgré les couteaux je glisse, entraînant un paquet de neige et aboutissant, sans aucun mal, sur une bande de terre et de rochers.
Alors nous nous installons pour déjeuner sur des hauts rochers au sud avec une vue panoramique sur les pics du Néouvielle, le Ramoun, la Mourelle, Dets Coubous, le Vignemale et bien d'autres. Le vent se lève. Il est temps de repartir.
Il s'agit de repérer les passages entre les rochers, au-dessus des ravins. Avec Philippe nous nous relayons pour déterminer le trajet. Nous plongeons dans les pentes raides au nord. Parfois nous remontons sur des dômes pour modifier la trajectoire. La neige printanière, fondante en surface, n'est ni trop humide, ni lourde et permet des excentricités de glisse. Gabi, avec aisance maîtrise un ski alluré et stylisé.
Dans le vallon de Bat de Barrère l'exercice consiste à slalomer entre les rochers. Même dans les passages étroits le ski passe bien. C'est du ski d'artiste ! Cependant la descente du mur de neige de plusieurs centaines de métres exige l'étude rapide du terrain. Contourner les rochers, franchir les bandes de terre, en forte pente demande une certaine acuité et vigilance. Pour Philippe traverser une coulée de neige en bondissant sur les blocs gelés est comme un jeu de fête foraine. Il y passerait même la journée ! Mais nous ne sommes pas venus pour ça !
Les obstacles franchis nous parvenons sur les pistes de ski. Après Super Barèges la neige a fondu par endroit et nous glissons dans l'eau. Plus pentue et mieux enneigée, la partie finale nous dépose à Tournaboup à 15 h 15.