Dans l'après-midi nous roulons, avec Andrée dans la vallée d'Aspe pour nous rendre en Aragon Villalangua. Nous sommes rejoints ensuite par Philippe et Françoise BD.. La visite du petit village et ses alentours proches prépare ainsi la randonnée et le séjour. Pour la nuit chacun rejoint son habitat en fonction de son style du moment.
Nous retrouvons nos amis à 9 h et nous traversons le village pour descendre sur une passerelle au-dessus du rio. Ensuite la direction part au sud longeant par moment le rio Asabon. La marche est régulière et parmi les chants d'oiseaux la gaîté domine. Un sentier quitte la piste à gauche, monte le long de canaux et ruissellements. 50 minutes après nous arrivons au vieux pont de pierre et un petit cirque où coule une magnifique cascade le long de la mousse posée sur les rochers comme une moquette naturelle.
Les Mallos ces rochers pointus comme des lames de pierre devenus avec les rayons du soleil des flammes de pierre surgissent soudainement perçant les cieux. Les vautours nichent dans les cavités. Perchés ou en vol ils tournoient autour de leur domaine. Le sentier grimpe parmi la végétation et passe près de « l'iglesia de Santa Maria Magdalena », bâtisse en ruine envahie par les ronces et les buissons.
La montée est régulière. Nous avons le temps de plaisanter et même de jouer des tours à nos amis, caché par la végétation un diablotin surgit de nulle par. Il n'y a pas d'âge pour s'amuser ! Un long virage au sud sur la gauche contourne le barranco à Salinas Vieje. Le cheminement est plus raide dans les pierres. Nous parvenons contre une muraille de rochers ouverte par une brèche en W, Osqueta (1 174 m.). Il est 11 h 30.
Nous marchons le long de la muraille au sud-est. Françoise préfère nous attendre. Traverser les buissons par les sentes des bêtes sauvages ne correspond pas à son éthique, d'autant qu'il peut y avoir des-tiques qui elles n'ont pas d'éthique ! Après quelques centaines de mètres, nous retournons.
Nous tentons le sentier ouest vers un col. Les estomacs s'agitent. Alors une muraille naturelle de rochers offre un coin approprié pour déjeuner au soleil. La quiétude et la beauté du paysage participent à une bonne digestion d'autant que l'excellent gâteau de Françoise inviterait à la somnolence.
L'heure de la descente est arrivée. Le trajet s'effectue par le même chemin. Le contour du Barranco par le sentier se faufilant dans la végétation frôle les murs de l'église en ruine. Puis le spectacle des lames de roches s'illuminant au soleil illumine également nos yeux. L'approche de la cascade révèle les fils de pluie scintillant sous les rayons du soleil.
Le sentier dégringole le long de petits ruisseaux et rejoint la piste. La remontée par la passerelle nous amène au village à 16 h. Après avoir rempli nos gourdes à la fontaine, nous nous désaltérons au bar en terrasse. Ensuite Philippe et Françoise repartent chez eux et nous nous filons vers la sierra de Guara.
La nuit d'orage ne nous a pas dissuadés de poursuivre le séjour. Nous partons plus au sud Barbastro, Samitier. L'ascension du Castillo est écourtée. La piste est défoncée et les sentiers trop boueux.
Nous rendons une visite au joli village rénové de Liguere de Cinca. Hélas c'est le rendez-vous de la foule, 3 bus de jeunes Girondins et quelques jeunes Espagnols occupent le parc. En contrebas au-dessus du lac, loin de l'agitation un banc dans un recoin attendait notre venue pour le déjeuner.
Nous reprenons la route vers le nord. Puis à Tierrantona nous décidons d'aller à Graus. Par des petites routes en crête qui passe près des villages, sous un ciel sombre, nous arrivons à Graus. Un camping pourra nous héberger. Nous découvrons une ville bien agencée typiquement espagnole. L'orage nous surprend. Nous rentrons au plus vite au camping. Le dîner se consomme à l'abri.
Nous quittons Graus sous un beau soleil et le ciel bleu, de nouveau par la petite route des crêtes et profitons d'une halte au village de Troncedo pour voir les ruines du Castillo. La route nous mène au pied de la Peña Montañesa, étape déjeuner. Cela faisait quelques années que la visite du vieux Ainsa n'était plus au programme. En dehors des vacances, peu de visiteurs, c'est le moment d'en profiter. Nous partons dans la vallée d'Anisclo.
Depuis Escalona avec Andrée nous prenons la petite route qui monte à Nérin. Le soleil brille dans le ciel bleu. Une piste très large tourne à l'ouest. Nous la suivons. Ensuite elle vire au nord-est vers l'ermitage de Santa Maria. Elle continue au nord vers une antenne relais. Puis un sentier monte sur la droite quittant la piste. Il s'élève à travers la végétation d'épineux, de genets en fleur, d'échinocactus, etc. Quelques pentes sont raides, mais l'allure régulière.
La vue est belle au sud-ouest où les villages de Fanlo et Bruisan s'intègre harmonieusement au paysage, avec leurs maisons de pierre.. À l'est la Peña Montañesa, massif majestueux qui s'éclaire au soleil. Le lieu est serein. Nous sommes les seuls randonneurs.
L'itinéraire passe dans la région Peñones del Bozuelo et aborde le Barranco Serrato Gondo. Une pancarte indique deux directions opposées, à droite Montodo et Goritz, à gauche Collado Arenas. Nous suivons cette direction. Au-dessus de la piste, le sentier glisse vers le nord-ouest. Deux vautours en vol élégant s'approchent de nos têtes. Impressionnant !
Au niveau de El Cubilare le sentier rejoint la piste. Une source coule dans un abreuvoir. La piste tourne à l'ouest puis revient au nord, le Portialla. Par un pont elle traverse le Barranco de Calderriela. Un sentier quitte la piste et grimpe vers le nord. Deux vététistes monte sur la piste, éloignés l'un de l'autre. Le cheminement se dirige dans les pierres, en pente légère au début puis raide ensuite.
Nous retrouvons la piste par un vaste vallon et des prairies où paissent quelques vaches. Un sentier au nord part vers Goritz et le Mont Perdu. Nous parvenons au col Arenas. Il est 13 h, nous déjeunons sur des pentes herbeuses avec des replats, face aux cimes enneigées, Mont Perdu, etc.
Vers 14 h, nous repartons, prenant le même itinéraire. Le chemin dans les rochers et cailloux présente de temps à autre des cairns et nous retrouvons la piste. Un arrêt à la source permet de remplir les gourdes d'une eau fraîche. Le sentier remonte sur quelques dizaines de mètres, pour redescendre au milieu de la végétation. De jolies fleurs de couleurs différentes agrémentent le parcours : genets, gentianes, hélianthèmes, vipérines, globulaires et bien d'autres aussi magnifiques.
Un vent frais abaisse la température, ce qui en marchant n'est pas vraiment gênant. Le sentier tombe sur la piste et nous arrivons à Nerin à 16 h 22. Au retour, arrêt à Buerba. Le village est calme, la plupart des maisons sont fermées. Nous redescendons vers Escalona.
Par un temps magnifique, le soleil brillant dans le ciel bleu, nous prenons la route du retour en nous rendant à Torla. Après une visite rapide du joli village, nous roulons sur la route qui mène dans le canyon d'Arazas. La route est fermée aux véhicules particuliers les mois d'été, cela faisait longtemps que nous n'avions pas randonné dans ce secteur, toujours aussi spectaculaire.
Une autre étape s'effectue à Gavin, puis à Escarilla pour repérer le départ d'une randonnée et enfin le retour par la vallée d'Ossau sous les nuages.