Col d'Aoube
Ski de Randonnée. Hautes-Pyrénées - Vallée de Barèges – Tournaboup : 1450 m. - Col d'Aoube : 2369 m. (1ʳᵉ course de la saison)
Infos :
- Dénivelé cumulé : 950 m.
- Distance : 7 km
- Durée : 5 h 06 (arrêts compris)
- Niveaux Physique : 2
- Niveaux Technique : 2
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Le col-tiner

Je retrouve mes amis à 6 h 40, Cécile G., Philippe BD, Philippe Ch., Jean-Pierre B., puis à Lourdes Isabelle F. et son chien Pollux dit Poillux pour les intimes. Nous nous rendons à Tournaboup. La station de ski va ouvrir pour la saison. À cette heure-ci peu de monde sur le parking. La température est douce pour la saison : 6 degrés. Le ciel est clair avec quelques nuages. Les rayons du soleil enflamment les hautes cimes.

8 h 30, le départ monte par une piste de ski à l'est puis au nord-est. La neige est tantôt molle, tantôt dure selon les endroits. Nous quittons la piste pour rejoindre celle du haut. Alors au niveau de la gorge les couteaux sont posés sur les skis pour longer une partie du torrent ou ruisseau de La Mousquère, après le Pla de Mouhaillat et Montaquéou. Le mamelon franchi, une petite descente envoie dans la traversée du ruisseau sans pont de neige. En équilibre le passage est réussi.
Puis c'est la montée sur le vallon d'Aoube et un arrêt collation, près de la cabane d'Aoube. L'ascension se poursuit dans le vallon d'Aouda avec des pentes de bosses et croupes plus ou moins redressées et des rochers qu'il faudra éviter.

Derrière nous au sud les crêtes et les sommets s'étendent de l'est à l'ouest dévoilant des pics notoires : pic des Quatre Termes, pic Allemand, pic de Campana, pic de Lurtet, etc, tandis qu ' en face se dressent la Bonida, le pic Bédéra et bien d'autre encore. Le lac d'Aouda recouvert de neige est invisible (2208 m.).
Les amis ont filé devant. Avec Philippe Bd nous avançons à notre allure. La chaleur contraint à se découvrir. Je remets les couteaux que j'avais retiré pour maintenant affronter le haut mur de neige. Les conversions s'enchaînent et la pente se redresse encore plus raide.

Enfin arrivés près de la corniche, parallèle à celle-ci un passage étroit permet d'atteindre le col, où déjeunent les amis. « Ah le col-chic » je m'exclame. Victoire d'être parvenu au col-porté par moi-même. Philippe rajoute il faut se le col-tiner celui-là ! Nous avalons quelques nourritures et il s'agit de repartir.
Le franchissement de la corniche est toujours une épreuve acrobatique. Philippe Ch. a préparé le terrain. Nous glissons d'abord par une traversée à l'est, puis plongeons dans la face très rude de ce mur de neige. Quelques chutes accompagnent la descente chacun dans son style. Philippe BD. fonce dans le rocher qui a refusé de s'écarter. Cécile vole au-dessus du manteau neigeux, ses skis effleurent à peine la neige. Philippe Ch. godille dans un style de compétiteur et parfois creuse la neige. Isabelle concocte un parcours spécial Pollux, disparaît et réapparaît comme par magie. Jean-Pierre défonce les mottes de neige et dame une piste. Je soigne ma glisse tant que mes jambes me suivent.

Au niveau du lac d'Aouda invisible les pentes s'adoucissent, mais la neige humide est lourde et chaque virage exige une énergie considérable. Cependant il s'agit de choisir un itinéraire sans se laisser prendre par des combes et ravinements. Après le plateau d'Aoube la traversée du ruisseau est un obstacle que Philippe Ch. m'aide à franchir sans déchausser, tandis que Philippe (l'autre) passe plus haut et on ne le retrouvera que tout en bas, l'indiscipliné !
La dernière croupe avant la piste s'avère épuisante pour mes jambes. Skier sur les pistes s'avère plus aisé et permet de prendre de la vitesse d'autant que ce n'est pas la foule de skieurs qui peut gêner. Arrivés à 13 h 40 à Tournaboup. Le retour est paisible, à la limite somnolent. Philippe doit utiliser la conduite psychique. En plaine la température monte à 20 degrés ce qui est anormal à l'approche de l'hiver.